Une vingtaine de personnes sont présentes ce dimanche matin 26 mai 2019 à Mormoiron (84), venues d’un peu partout en France. Le temps est ensoleillé le matin, couvert l’après-midi avec une averse sur la station de Gordes, mais sans grandes conséquences.
Première station visitée, des prairies sèches et fruticées au sud-est du village de Blauvac. Là nous découvrons plus de cent Ophrys fuciflora subsp. demangei dont certains à périanthe vert, et une cinquantaine d’Ophrys vetula, plus petits que dans les Alpes-Maritimes mais à la forme typique. Quelques Ophrys apifera en début de floraison complètent le tableau.
Le deuxième arrêt nous amène après Méthamis sur le Plateau de Vaucluse, à près de 700 m d’altitude. Au bord de la route, dans les clairières herbeuses, nous comptons une cinquantaine d’Ophrys saratoi encore en très bon état, dont un lusus avec un sépale soudé au labelle. Quelques Platanthera bifolia sont en fleur, mais beaucoup ont été croqués par les moutons, tout comme malheureusement 2 beaux pieds d’Orchis simia pourtant photographiés 4 jours plus tôt.
Nous continuons la route vers Monieux, et nous nous arrêtons au bout du célèbre Mur de la Peste édifié en 1721 pour éviter la propagation de l’épidémie dans le Comtat. Le long de la route, les Neotinea tridentata et ustulata sont en mélange, et évidemment nous trouvons quelques hybrides entre les deux (N. x dietrichiana), plutôt de style tridentata (qui est donc le parent femelle). Dans les grandes prairies, les deux espèces abondent, tout comme les hybrides : on en compte près d’une vingtaine, également répartis entre type tridentata et ustulata (parent femelle). Nous trouvons aussi une douzaine de Cephalanthera damasonium, 3 Epipactis helleborine, 1 Limodorum abortivum en bouton malheureusement, une Neottia nidus-avis en pleine floraison et quelques Orchis purpurea encore potables.
Après le traditionnel et convivial pique-nique suivi de la photo de groupe, nous traversons tout le plateau pour rallier les confins de Gordes et de Murs. Près du parking, de nombreux Ophrys saratoi sont encore bien fleuris, dont certains avec des macules originales. Dans les prairies sèches, Ophrys fuciflora subsp. demangei côtois Ophrys vetula, ce qui alimente bien sûr le discussions. Des dizaines d’Anacamptis pyramidalis fleurissent sur la station. Nous rejoignons des prairies plus humides entourées de haies vives. Une centaine d’Anacamptis laxiflora fleurit de part et d’autre de la limite communale, ainsi que quelques Dactylorhiza majalis en toute fin de floraison. Certains sont très peu maculés mais ne peuvent prétendre à l’appellation D. occitanica. La pluie nous pousse vers les voitures, mais sans gravité.
La pluie a cessé quand nous arrivons à notre dernière station au nord de Roussillon. Dans la prairie assez haute, nous découvrons 4 pieds de la forme albiflora parmi les nombreux Anacamptis pyramidalis (au moins 500 !). Quelques Himantoglossum hircinum commencent à peine leur floraison, ainsi que de nombreux Ophrys apifera. Par contre, c’est la fin pour Ophrys lutea (nombreux) et Orchis militaris (1 pied). Autres Ophrys présents : fuciflora subsp. demangei (1), vetula (30) et une dizaine de picta bien fleuris. Nous comptabilisons aussi près de 200 Serapias vomeracea dans la prairie, une vingtaine de Cephalanthera rubra dont certains en début de floraison dans une truffière abandonnée, ainsi qu’un Limodorum abortivum enfin bien fleuri.
On se sépare à 17 heures après une bonne journée de prospections, on a pu éviter le mauvais temps ! Bilan de la journée : 22 espèces, une forme et 1 hybride, dont une majorité de fleuries.
Participants (19)
SFO PACA (11)
BLAIS Pierre-Michel, DAVIET Bruno, DURAND Régine & Yves, GUÉGAN Jean-Pierre, HEYMES Jean-Marc, PINAUD Annie & Michel, PONCET Michèle & Fernand, TOSI Philippe
SFO Ile-de-France (4)
CHASSANG Nicole & Jean-Claude, LAUNAY Françoise & René
SFO Languedoc (2)
CARRÉ Michèle & Patrice
SFO Rhône-Alpes (2)
LAMAURT Catherine & Guy